L’agence belge spécialisée en brand entertainment, Movietown, ouvre des studios et un centre de formation pour les influenceurs. Alors que le marketing d’influence devrait peser 10 milliards de dollars d’ici un an soit 17 fois plus qu’en 2017, l’objectif est de professionnaliser la technique née sur les réseaux sociaux, à savoir les partenariats.
Le marketing d’influence est une tendance importante dans le secteur de la communication. La technique de partenariat, qui consiste pour les marques à rémunérer les influenceurs pour qu’ils vendent à leurs abonnés des produits, est en plein essor depuis quelques années.
Ralph Vankrinkelveldt, Michel Meulenijzeret et Nathalie Beernaert, les fondateurs de Movietown, ont donc décidé de surfer sur le phénomène, alors que certains doutent de la technique (triche sur le nombre d’abonnés, partenariat peu clair…). Le trio a donc investi dans un bâtiment de 600 m2 à Bruxelles. L’agence propose ainsi des studios permettant aux influenceurs de produire leur contenu dans un environnement plus professionnel, avec des caméras et des décors à leur disposition. « Nous les aménageons en fonction des thématiques de nos clients, explique Michel Meulenijzer. On pourrait ainsi recréer une chambre d’enfant avec des décors Disney pour la sortie de Toy Story 4, des influenceurs y tourneront des séquences liées au film, qu’ils partageront auprès de leurs communautés, tout est possible.»
L’agence entend aussi créer un centre de formation pour coacher et former les apprentis influenceurs et les micro-influenceurs, ceux dont la communauté de dépasse pas les 10 000 abonnés. « L’impact des gros influenceurs, qui drainent des centaines de milliers de followers, a tendance à plafonner, les marques se tournant davantage vers des micro-influenceurs plus proches de leur communauté », observe Michel Meulenijzer. « Le but est donc de les encadrer afin qu’ils évitent les pièges, respectent la marque qu’ils promotionnent et leur communauté. Pour cela, nous allons faire appel à des influenceurs plus expérimentés, qui vont en quelque sorte les parrainer. »
L’objectif de ces studios est de stimuler la créativité
Le 16 mai, par exemple, l’agence a lancé #instacar, une adaptation de l’émission de la RTBF, « Help Taxi » (une personnalité interviewée lors d’un trajet en taxi). Actuellement en tournée en Belgique, c’est le chanteur français Patrick Bruel qui sera mis en scène de manière décalée par deux instagrameuses Gaëlle VP et Aurélie Van Daelen. Le tout constituera une séquence de 15 minutes qui sera partagée sur leurs réseaux sociaux et ceux du chanteur. La collaboration aura été financée par deux marques : Audi pour la voiture et Red Bull pour désaltérer l’invité.
À suivre, des partenariats pour promouvoir des séries Netflix, une émission sur le coaching personnel pour RTL, un talk-show en Facebook Live et plus improbable, des réunions de rédaction parodiques, avec la complicité de médias populaires, diffusées sur les réseaux. Le tout, bien sûr, en partenariat avec des marques.