YouTube fait l’objet d’accusations quant à la désinformation grandissante sur sa plateforme. Pas moins de 80 médias et d’ONG d’une quarantaine de pays demandent à la plateforme d’investir dans des mesures conséquentes pour lutter contre ce fléau.
Les 80 signataires font état d’une désinformation massive
Des déclarations sur le manque de considération de YouTube quant aux vidéos d’amateurs truquées, vidéos complotistes, promotion de faux remèdes, ont directement été adressées à Susan Wojcicki, PDG de YouTube. Au total, 80 organisations fact-checking et les ONG d’une quarantaine de pays tels que les États-Unis, L’Espagne, le Sénégal ou encore le Kenya, sont d’accord pour dire que la plateforme loge une désinformation massive. Une réalité d’autant plus frappante depuis le début de la crise sanitaire. Les institutions reprochent notamment à Youtube de ne rien faire pour résoudre le problème. « Chaque jour, nous constatons que YouTube est l’un des principaux vecteurs de désinformation en ligne dans le monde. Nous ne voyons pas beaucoup d’efforts de la part de YouTube pour mettre en œuvre des politiques qui résolvent le problème », affirment ces médias et ONG. Ces derniers déclarent même qu’ils sont prêts à aider le réseau pour « concrétiser leurs propositions ».
La défense de YouTube
Néanmoins, Susan Wojcicki et ses équipes tiennent à souligner les efforts fournis. En août 2021, l’entreprise publie un billet de blog dans lequel elle vante les mérites de ses outils et où l’on apprenait qu’en février 2020, YouTube avait supprimé plus d’1 million de vidéos sur « des informations dangereuses sur le coronavirus, comme de faux remèdes ou des allégations de canular ». La patronne réplique en déclarant avoir « largement investi dans des politiques et des produits pour réduire la diffusion de fausses informations », le tout via des systèmes de machine learning mettant en avant la fiabilité des résultats de recherche et les recommandations.
Elena Hernandez, porte-parole de YouTube affirme que « […] Au fil des ans, nous avons investi massivement dans des politiques et des produits dans tous les pays où nous opérons pour connecter les gens à un contenu faisant autorité, pour réduire la propagation de la désinformation et pour supprimer les vidéos non conformes. Nous avons constaté des progrès importants, en maintenant la consommation de désinformation limite recommandée nettement en deçà de 1% de toutes les vues sur YouTube […] seulement 0,21% de toutes les vues sont des contenus non conformes que nous supprimons plus tard.”