Les élections arrivent à grand pas. L’abstention très importante du premier tour inquiète. C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de collaborer avec Snapchat pour inciter les jeunes majeurs à aller voter au second tour de l’élection présidentielles et aux législatives. Le gouvernement mise sur tous les moyens pour motiver les jeunes votants : filtre dédié, lien vers des pages officielles, « bitmojis »…
Les présidentielles sur Snapchat
« Toucher les jeunes électeurs là où ils passent du temps ». C’est le maître mot de ce partenariat inédit entre le gouvernement français et Snapchat. Le réseau social détient une forte audience avec 24,2 millions de « Snapchatters » en France. Pour les inciter à se rendre dans l’isoloir pour le second tour, le réseau social prévoit « une série d’outils d’activations » annonce un communiqué de presse. L’exécutif tente de mobiliser la jeunesse face au taux d’abstention de 26,31 % lors du premier tour de la présidentielle.
« Notre objectif est d’investir l’ensemble de notre plateforme avec des campagnes de sensibilisation et des outils éducatifs afin d’inciter une génération qui a grandi sur des appareils mobiles à s’engager », a déclaré Sarah Bouchahoua, responsable des affaires publiques France de Snapchat.
Des outils déployés
Parmi les outils élaborés, des filtres, un représenté par un drapeau tricolore aux couleurs de la France, un autre dédié à la procuration et bien d’autres. Snapchat met ses fonctionnalités au service de ce partenariat, comme les « Bitmojis » aux couleurs de la France ou encore des liens vers le site du ministère de l’Intérieur, afin d’obtenir des informations pratiques sur le déroulement des élections. Un compte à rebours, un message automatique de rappel ainsi qu’une urne électorale en réalité augmentée vont être déployés pour le second tour de l’élection présidentielle le 24 avril. Si Snapchat a déjà eu recours à ce genre de sensibilisation civique, c’est une première pour le gouvernement.
« Ce type de partenariat en complète rupture avec les codes institutionnels traditionnels est un choix assumé et revendiqué dans la droite ligne de la modernisation de la communication gouvernementale que nous menons pour toucher la nouvelle génération ultra connectée mais souvent éloignée du vote », a indiqué Michael Nathan, directeur du service d’information du gouvernement.