Chaque jour, l’application Periscope fait de plus en plus d’adeptes et fait émerger de nouveaux talents. Agée de 17 ans, Alexia Stefani a bien compris les rouages de ce nouveau réseau social et réunit chaque jour 10 000 personnes sur ses lives. Cette jeune fille originaire de Suisse fédère une communauté autour de lives-débats sur la société, principalement axés sur les questions de la femme, son corps et sa sexualité.
Passionnée par les réseaux sociaux, Alexia publie plusieurs lives par jour, réunissant les curieux, les trolls mais aussi ceux qui sont réellement intéressés par les questions de société qu’elle aborde. La jeune femme s’intéresse beaucoup au sujet des Femen et aime provoquer ses abonnés sur des sujets tabous tels que la poitrine de la femme. “Les Femen montrent leurs seins, mais ce ne sont que des seins. Les hommes ont aussi des tétons! Le problème, c’est que nos seins sont devenus des objets sexuels et on doit les cacher.» affirme-t-elle. Si Alexia cherche à attirer son public en affichant un look sexy, elle compte bien faire rester les curieux grâce à ses idées. Malheureusement, lorsque l’on se connecte sur son compte Periscope, on se rend bien compte que la majeure partie des commentaires sont d’une violence et d’un sexisme ahurissants. «Les hommes de tout âge me regardent avec un air pervers et malsain. Les garçons ont des réactions primaires et prennent l’excuse de la testostérone! ” déclare-t-elle sur le site du Temps.
Interrogée par une radio suisse, elle assure tout de même “faire la part des choses” tout en avouant être addict à la plateforme, sur laquelle elle passe trois heures par jour. Periscope est même devenu pour elle une sorte de thérapie : «Beaucoup de personnes ont fait naître en moi de nouvelles réflexions. J’utilise Périscope pour trouver des réponses à mes propres angoisses» déclare-t-elle. Si l’application de vidéos en live est son réseau social de prédilection, elle passe également beaucoup de temps sur Instagram, sur lequel elle se décrit ironiquement comme “fitness girl et pole dancer”. Grâce à cette description, elle intéresse de nombreux abonnés, qu’elle attire grâce à des stéréotypes qu’elle peut ensuite démonter. Vous l’aurez compris, Alexia a une technique bien rodée et souhaite faire passer son message en se jouant des codes de la société. Lorsqu’on lui demande s’il y a une vie à côté de Periscope, elle répond qu’elle ne l’utilise qu’en dehors des cours de socio-pédagogie qu’elle suit en rêvant d’être médecin.
Source : Le Temps