Après Socality Barbie qui parodiait les hipsters sur Instagram, un nouveau compte parodique a vu le jour en mars dernier sur le réseau social : Barbie Savior ou « Barbie sauveuse ». Cette jeune poupée d’une vingtaine d’années dévoile son quotidien, ses missions de bénévolat, ses découvertes et ses réflexions sur son expérience humanitaire en Afrique.
Obnubilée par l’apparence qu’elle renvoie sur Instagram, la poupée caucasienne se soucie plus de son image sur les réseaux sociaux que de sa mission humanitaire. Pour cause, la pratique du selfie est l’activité favorite de Barbie Savior, qui ne passe pas un seul jour sans afficher son teint radieux aux côtés des populations défavorisées d’une Afrique précaire.
Derrière le compte parodique se cachent deux jeunes femmes occidentales souhaitant garder leur anonymat. Ces dernières, qui s’inspirent de leur propre expérience de bénévolat en Afrique, pointent du doigt la mauvaise foi de certains humanitaires Occidentaux qu’elles ont pu croiser en chemin durant leur séjour.
Barbie adopte un lion pour le sauver de la savane…
Barbie pensait que l’Afrique était un pays…
Une photo publiée par Barbie Savior (@barbiesavior) le
Barbie aime faire de belles photos avec des orphelins…
Barbie se trouve des points communs avec une population pourtant si opposée à elle…
Une photo publiée par Barbie Savior (@barbiesavior) le
Barbie crée une association pour récolter des larmes, afin de fournir de l’eau aux petits africains…
En réalité, Barbie Savior incarne le « white savior complex » (comprendre : « complexe du sauveur blanc »), un phénomène né aux États-Unis donnant – à tort – une image de sauveurs aux Occidentaux se rendant en Afrique, ces derniers se croyant supérieurs aux populations noires et détenteurs d’une mission civilisatrice.
Avec ce compte Instagram, les deux initiatrices dénoncent l’attitude réductrice et prétentieuse de certains Occidentaux envers les populations africaines, et espèrent enterrer pour de bon l’idée colonialiste de l’Afrique sauvée par les blancs.