Et si Instagram pouvait aider à diagnostiquer des personnes atteintes de dépression grâce à aux photos des utilisateurs ? C’est ce qu’un groupe de chercheurs américains affirme grâce à une étude menée sur plus de 166 participants. Filtres, couleurs de la photos, légendes … tous les éléments de leurs photos ont été passés au crible afin d’analyser leur état psychologique.
Andrew Reece et Chris Danforth, les deux chercheurs à l’origine de cette expérimentation sont parvenus à déterminer l’humeur des utilisateurs d’Instagram en les catégorisant en deux groupes. Les personnes déprimées auraient plus tendance à utiliser des filtres sombres comme Inkwell alors que les personnes heureuses utiliseraient des filtres comme Valencia, qui éclairent les photos. Concernant les posts, il semblerait que les personnes non dépressives fassent moins de selfies seules, privilégiant les photos de groupes, à l’inverse des dépressifs.
Développé début août, cet algorithme serait capable de diagnostiquer des dépressions avec un taux de fiabilité estimé à 70%. Grâce à l’intelligence artificielle, ces chercheurs peuvent donc établir des facteurs prédictifs, qui pourraient les aider à prendre en charge des personnes avant que leur dépression ne s’aggrave. Toutefois, cette expérimentation n’a pas encore vocation à servir de grille de lecture. Une étude qui nous rappelle celle de Facebook qui a récemment analysé l’état psychologique de ses utilisateurs en fonction de leurs photos d’animaux.