Particulièrement apprécié par les journalistes et blogueurs, Twitter révolutionne notre manière de communiquer en donnant accès à une panoplie d’informations en quelques secondes. Une recherche rapide via un hashtag suffit à accéder à l’actualité en temps réel. Bien que le nombre d’utilisateurs du réseau social a tendance à stagner ces derniers temps, la plateforme de micro-blogging attire tout de même 316 millions d’utilisateurs actifs chaque mois.
Le caractère instantané de Twitter, au même titre que celui des autres réseaux sociaux, suscite l’intérêt de certains professeurs universitaires. Depuis trois années consécutives, un professeur de finances publiques à l’Université d’Angers a incorporé Facebook au sein de ses cours : il invite ses élèves à poser leurs questions sur le réseau social, facilitant ainsi l’échange avec leur professeur. Malgré une certaine réticence de la part des professeurs « traditionnels », cette idée novatrice en a conquis plus d’un.
Bruno Dondero, professeur de droit des sociétés de l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, a fait le choix d’introduire Twitter à ses cours depuis la rentrée 2015. Avant chaque cours, il demande à ses élèves de poser leurs questions sur le réseau social avec le hashtag #AmphiTweet. Il répond ensuite en direct, pendant le cours, et n’hésite pas à leur envoyer des liens vidéo pour compléter ses dires.
À l’Université d’Angers, un compte générique a spécialement été créé pour permettre aux élèves de poser leurs questions tout en conservant leur anonymat. Malgré quelques interventions hors-sujet, telles que « Elle est super votre cravate aujourd’hui, Monsieur », le concept semble séduire les étudiants. Une bonne nouvelle pour les grands timides, qui n’ont plus forcément besoin de lever la main devant un amphithéâtre plein à craquer pour poser une question. « Certains de mes étudiants ont créé des comptes Twitter exprès pour pouvoir interagir. Ça a vraiment libéré la parole », explique Jean-Christophe Pagnucco, professeur de droit des sociétés à l’Université de Caen.
Cette nouvelle tendance attire de plus en plus d’adeptes, et semble même bénéfiques tant pour les étudiants que les professeurs. Pour cause, si les étudiants sont plus concentrés et interagissent davantage, les professeurs reçoivent directement les questions sur leur smartphone, facilitant un échange rapide. À l’heure où la majorité des jeunes ne peuvent plus se passer de leur téléphone portable, ce concept semble plus que jamais capter l’attention des élèves qui prendraient presque goût à être en cours. De quoi améliorer la proximité entre le professeur et ses élèves, tout en accentuant l’interactivité et l’attractivité des cours.
Pour rappel, Twitter n’est pas le seul réseau social a avoir investi les salles de cours. Depuis quelques semaines, de plus en plus de professeurs s’appuient sur des vidéos de YouTubeurs scientifiques, tels que Dr Nozman pour compléter le contenu de leurs cours académiques.
Source : Le Monde