Chaque année, les compagnies d’assurance perdraient 2,5 milliards d’euros dû aux escroqueries. Un manque à gagner énorme, notamment pour les assurances santé et et automobile. Tout comme pour le milieu professionnel, les réseaux sociaux s’avèrent être un réel piège lorsque l’on raconte un peu trop sa vie en ligne sans réfléchir aux mensonges que l’on a inventé pour se faire indémniser. De plus en plus, Facebook, Twitter et Instagram sont donc devenus de formidables ressources pour les enquêteurs d’assurance qui soupçonneraient une fraude.
« Si nous soupçonnons de la connivence, nous allons manuellement regarder les données rendues publiques par l’utilisateur. Si nous confirmons un lien sur les réseaux sociaux, nous procédons alors à une enquête pour prouver la fraude » explique François Nédey, directeur technique assurance de biens d’Allianz France, au JDD. Enquêteurs spécialisés des réseaux sociaux, détectives privés … les assurances utilisent tous les moyens pour démasquer la fraude. A en croire les assurances, nombreux sont les assurés qui simulent un accident avec un ami ou une blessure pour toucher une indemnisation, que l’on retrouve en parfaite santé sur Facebook.
Cette surveillance est tout à fait légale, à partir du moment où les preuves utilisées sont accessibles publiquement. Si ces contenus en ligne s’avèrent être bien utiles pour démasquer des fraudes, leur usage est toutefois limité par le droit français, qui interdit le stockage des données. A noter que ces spécialistes des réseaux sociaux ont de plus en plus de mal à récolter des informations sur Facebook, réseau sur lequel les utilisateurs se racontent moins qu’avant. Les arnaqueurs sont donc prévenus.
Source : L’Alsace