Face aux nombreuses critiques essuyées, Peter Cottle – le créateur du Safety Check de Facebook – réfléchissait en juin dernier à un moyen de rendre son outil plus efficace. Cette réflexion semble avoir laissé place à la pratique, puisque Facebook teste depuis 2 mois un algorithme permettant d’automatiser le déploiement du Safety Check, rapporte Chicago Mag.
Initialement pensé pour les catastrophes naturelles, Safety Check s’est rapidement imposé comme un moyen de signaler à ses amis qu’on est en sécurité lors d’un attentat. Malgré son utilité saluée en novembre dernier suite aux attaques terroristes perpétrées à Paris, l’outil présente encore de nombreuses failles – on pense notamment à l’absence totale d’activation du Safety Check lors des attentats de Beyrouth, ou encore au retard de 2 heures suite à l’attaque de Nice le 14 juillet dernier.
Afin de remédier à ces lacunes, Facebook a décidé de revoir son système de sécurité. Plutôt que de laisser une équipe gérer manuellement le Safety Check, Peter Cottle a imaginé un algorithme capable de détecter automatiquement une situation alarmante dans une zone donnée. À l’aide d’une intelligence artificielle, cet algorithme scanne les messages postés par les utilisateurs du réseau social et géolocalise les évènements représentant un danger pour la communauté.
Concrètement, ce système demande d’abord aux utilisateurs qui discutent de l’évènement, et qui se trouvent dans la zone de danger, s’ils sont bien en sécurité. Ces utilisateurs sont ensuite invités à demander à leurs contacts s’ils sont également en sécurité. C’est seulement à la fin de ce processus que Facebook alertera manuellement l’ensemble des internautes. Collaboratif et rapide, ce système est « généré par la communauté », indique le réseau social.
« Nous continuons de travailler pour trouver la meilleure manière de faire que Safety Check soit utile pour la plupart des gens. Nous continuerons à tester et améliorer la possibilité pour les gens au sein de la communauté d’activer Safety Check », ajoute Facebook.
Le Safety Check automatisé s’est avéré particulièrement utile en Amérique du Nord ces dernières semaines, notamment à Alberta (Canada), à Bastrop (Texas, Etats-Unis), à Dallas (Etats-Unis) ou encore lors de la fusillade de Chicago, rappelle le Chicago Mag. Alors que l’Europe traverse toujours une période sombre, un déploiement à plus grande échelle serait le bienvenu compte tenu de son efficacité. Affaire à suivre.