Le 1ermai dernier, lors de la dernière F8, une conférence réunissant les développeurs du monde entier, entrepreneurs et autres personnalités influentes du digital, Facebook a annoncé son arrivée sur le marché des devises virtuelles avec GlobalCoin.
Mark Zuckerberg et ses associés se hâtent pour lancer la cryptomonnaie de Facebook d’ici début 2020. Ils ont pour but de proposer un service de paiement dématérialisé dans douze pays à travers le monde. Un nouveau projet qui vient s’ajouter à la liste des futurs chantiers qu’entreprend le réseau social pour les années à venir.
Des démarches déjà bien avancées puisqu’on connait déjà le nom du ce projet : GlobalCoin. En construction depuis un moment déjà, Mark Zuckerberg accélère actuellemnt les choses. Il est à la recherche d’experts avant de lancer la phase de test de la monnaie virtuelle en interne cet été. Le CEO a d’ailleurs déjà rencontré Mark Carney, le gouverneur de la banque d’Angleterre, pour en discuter, ainsi que des responsables du Trésor américain. Facebook étudie le marché, ses risques et ses opportunités, avant de se lancer pleinement dans cette nouvelle activité.
Comment marche la cryptomonnaie de Facebook ?
Le système de GlobalCoin est basé sur la blockchain, un vaste registre dématérialisé public et inviolable qui rend les transactions sécurisées et anonymes. C’est l’occasion rêvé pour le réseau social, qui fait souvent l’objet de nombreuses critiques pour ses failles de sécurité, de redonner confiance à ses utilisateurs en utilisant une technologie fiable. Cette future monnaie devrait également transiter entre les applications appartenant à Facebook, comme Instagram, Messenger, WhatsApp.
Quels objectifs se cachent derrière un projet de cette ampleur ?
Avec cette monnaie virtuelle, cela permettrait aux 2,7 milliards d’utilisateurs Facebook ainsi qu’aux centaines de millions d’utilisateurs que regroupent les autres réseaux sociaux du groupe de s’échanger des fonds instantanément et depuis n’importe quel pays. Un moyen efficace de contourner le système bancaire actuel et ses limites. Mais Facebook n’est pas novice en matière de transactions bancaires puisqu’il est déjà possible d’effectuer un paiement sur Messenger. Avec ce dispositif « maison », tout serait internalisé et le réseau social pourrait se dédouaner de tous les intermédiaires classiques comme les cartes bancaires et les banques.
Après son projet ayant pour objectif de connecter le monde entier à Internet, Facebook souhaite maintenant démocratiser l’accès bancaire. Le réseau social a d’ailleurs déclaré que « le but ultime du projet était d’aider des milliards de personnes à accéder à des choses dont elles ne disposent pas. » Mais GlobalCoin pourrait également être la cause de tensions économiques et géopolitiques. En effet, cela engendrerait une monnaie privée à très grande échelle qui perturberait énormément le système bancaire. De plus, cette cryptomonnaie est en quelque sorte un moyen détourné de contraindre les services du réseau social. Une méthode qui est souvent mal perçue par les pays qui bénéficient de la générosité intéressée de Facebook. Plus qu’une simple option d’application, GlobalCoin pourrait devenir la banque du futur.