Excédée par les sifflements, les klaxons, les interpellations en public et les remarques déplacées, Noa Jansma, une jeune étudiante de 20 ans vivant aux Pays-Bas a décidé de dénoncer avec beaucoup de créativité le harcèlement de rue quotidien dont elle est victime. La jeune fille a créé une page Instagram baptisée «dearcatcallers» («chers harceleurs» en français) qui compile des selfies pris avec ses détracteurs.
Dans son premier post, publié le 29 août 2017, la jeune femme résume sa démarche :«#catcallers n’est pas un compliment. Ce compte a pour objectif d’alerter sur la perception des femmes dans l’espace public, qui sont traitées comme des objets. Puisque beaucoup de personnes ne savent pas à quelle fréquence ni dans quel contexte les harceleurs agissent, j’ai décidé de montrer leurs visages sur une durée d’un mois. » Noa a donc dégainé son smartphone et poser avec ses harceleurs à chaque fois qu’elle entendait un commentaire déplacé. Elle a ensuite publié les dites photos avec des commentaires expliquant la situation : “M’a suivie lentement sur deux rues en criant : Sexy ! Tu veux monter dans ma voiture ?”, “Je sais ce que j’aimerais faire avec toi bébé” etc… Sur les clichés, on constate que le visage de la jeune fille est souvent fermé, contrairement à ses harceleurs qui se montrent très souriants, totalement décomplexés par leur attitude ! Dans une interview donnée au site Redpers, elle explique d’ailleurs qu’ “ils ne sont pas du tout méfiants parce qu’ils trouvent ce qu’ils font tout à fait normal.”
Fin septembre, le compte Instagram compte 30 publications et plus de 27 000 internautes souhaitant connaître la suite de l’histoire ! Noa encourage les internautes à dénoncer ce phénomène en partageant leurs selfies sur le hashtag #dearcatcallers.
Voici quelques unes de ses publications :