Lundi 30 décembre, TikTok, l’application phare des adolescents qui a marqué l’année 2019, a publié son tout premier rapport de transparence. Le document révèle alors le nom des pays qui lui ont demandé de retirer certains contenus, mais aussi d’accéder à des données d’utilisateurs.
Comme les directives européennes et la loi du Code du commerce l’exigent, TikTok a publié son premier rapport de transparence le 30 décembre 2019.
“Afin de favoriser un dialogue franc et essentiel au maintien de la confiance, nous publions cette année notre premier rapport sur la transparence, qui donne un aperçu de la façon dont nous répondons de façon responsable aux demandes juridiques concernant le contenu des utilisateurs”, lit-on alors sur le site.
Ce rapport révèle, entre autres, le nom des pays qui ont demandé le retrait de certains contenus pour violation des lois du pays. Ces gouvernements ont également demandé des informations relatives aux utilisateurs impliqués dans une enquête criminelle. Enfin, certaines demandes de retrait de contenu venaient de la part de titulaires de droits d’auteur qui cherchent à protéger leur propriété intellectuelle. Toutefois, pour ne pas inquiéter les utilisateurs sur la gestion de leurs données personnelles, TikTok a souhaité être très clair.
“TikTok s’engage à aider les forces de l’ordre dans les circonstances appropriées tout en respectant la vie privée et les droits de nos utilisateurs”, peut-on lire sur le site.
Ainsi, certaines demandes gouvernementales n’ont pas été acceptées.
L’Inde en tête des demandes légales de renseignement sur les utilisateurs
En six mois (de janvier à juin 2019), TikTok a reçu 298 demandes d’informations légales de la part de 28 pays. Sur le podium, trois pays où l’application est très populaire :
1- Inde (107 demandes)
2- États-Unis (79 demandes)
3- Japon (35 demandes)
La France est, quant à elle, à l’origine de huit demandes pour accéder aux données de ses utilisateurs. Elle se place ainsi en sixième position derrière l’Allemagne et la Norvège.
Peu de demandes gouvernementales de suppression de contenu
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, TikTok a reçu très peu de demandes de ce côté-là. Seulement 28 demandes de restriction ou de suppression ont été émises par 9 pays différents. Le podium ressemble néanmoins fortement au précédent :
1- Inde (11 demandes)
2- États-Unis (6 demandes)
3- Japon (3 demandes)
La France est, quant à elle, à l’origine de deux demandes gouvernementales de suppression de contenu. Elle se place ainsi en quatrième position à égalité avec l’Australie.
La Chine aux abonnés absents
Bien que l’application de vidéos de play-back soit détenue par le géant chinois ByteDance, la Chine n’apparaît pas dans le rapport. TikTok affirme ainsi ne pas avoir reçu de demandes de la part du régime. Selon le magazine américain The Verge, cette absence se traduirait plutôt par le fait que l’application fonctionne de façon différente et sous le nom de Douyin en Chine.