Le 7 juin, des YouTubeurs français et des professionnels de la communication se sont associés et ont lancé une « Guilde des vidéastes » afin de mieux être accompagné et de mieux être représenté, un projet original bien pensé dans un secteur où un fort individualisme règne.
Quatorze ans après le lancement de YouTube, le nombre de créateurs de contenu sur la plateforme a littéralement explosé. Chaque jour, de nouveaux créateurs décident de se lancer dans ce monde qu’est l’influence et, pour ceux qui veulent se professionnaliser, ils manquent encore des structures indépendantes pour réunir les bonnes pratiques et défendre leurs intérêts.
L’association sera présidée par François Theurel de la chaîne « Fossoyeur de films » sur YouTube et dirigée par Guillaume Hidrot, professionnel de la communication. Parmi les fondateurs à l’initiative de ce projet, on retrouve aussi la YouTubeuse Ina Mihalachede la chaîne « Solange te parle », l’auteur, comédienne et vidéaste, Florence Porcel, le réalisateur Ronan Letoqueux, la comédienne Aude Gogny-Goubert ou la sémiologue Virginie Spies.
« Cette activité culturelle et économique est un casse-tête. Il y a beaucoup d’isolement, beaucoup de cas particuliers », a indiqué Guillaume Hidrot à l’AFP. « L’idée est de les aider à entrer en discussions à un niveau égal avec les institutions et les grands acteurs économiques du secteur ».
La « Guilde des vidéastes » de son nom complet « Fédération des métiers de la création audiovisuelle sur internet » est soutenue par le CNC et des associations d’auteurs (SACD, Sacem, Scam). Elle repose principalement sur 9 missions :
-Sortir les vidéastes de l’isolement
– Développer un réseau d’accompagnement à la web création sur tous les territoires
-Accompagner la professionnalisation et le développement socio-économique des vidéastes
-Mener une réflexion et des études permanentes sur le secteur d’activité
-Lutter contre les inégalités et discriminations
-Appuyer juridiquement les vidéastes dans leurs démarches
-Valoriser la filière professionnelle
– Soutenir la formation aux métiers de la web création
-Créer une force de dialogue avec les institutions et entreprises du secteur
Elle compte également plusieurs commissions qui vont se consacrer aux questions sociales, d’égalité, ou à la promotion du secteur.